Entre 2009 et 2012, PRISM a élaboré et mise en place des modèles de prise en charge de pathologies courantes (insuffisance cardiaque, asthme, diabète, dépression) qui ont permis de constater la pertinence des itinéraires cliniques sur une maladie spécifique, en général un patient jeune.
Depuis 2012, PRISM est passé de cette approche centrée sur la maladie à une approche centrée sur le patient et sur son équipe. En effet, certaines personnes présentent de multiples problématiques de santé (physique et mentale) et des spécificités socio-économiques qui nécessitent une approche en équipe interprofessionnelle, cette fois centrée sur la personne, et non pas sur la maladie.
Les patients avec besoins complexes ont dès lors été ciblés en raison de la multiplicité des problématiques rencontrées dans leur prise en charge et de l’important potentiel d’amélioration qu’une approche en équipe interprofessionnelle coordonnée peut apporter. Parmi les améliorations attendues : la satisfaction de la personne malade et de ses proches, la satisfaction des professionnel·le·s, et la réduction des hospitalisations inappropriées. (En savoir plus sur ces améliorations HyPERLIEN – Analyse MEQ)
Mais il est parfois difficile pour les professionnel·le·s de s’affranchir des guides de pratique et d’appréhender toutes les dimensions affectant la santé de son patient pour ajuster une prise en charge sur mesure. Pour rentrer dans ce nouveau paradigme collaboratif, le médecin traitant et les soignant·e·s doivent collaborer avec d’autres professionnel·le·s, par exemple du domaine social.
Or cette collaboration interprofessionnelle et interinstitutionnelle est compliquée. En effet, de nombreuses caractéristiques du système socio-sanitaire y font obstacle. Citons notamment fonctionnements institutionnels en silos, l’hyperspécialisation des professionnel·le·s, les financements à l’acte, et le manque d’interopérabilité des outils informatiques.